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Monsieur Alexandre ROCHATTE
Préfet de la Région Guadeloupe
4 rue LARDENOY
97 100 BASSE-TERRE
Le 05 août 2021
Objet : Situation sanitaire
Monsieur le Préfet,
Les conditions sanitaires évoluent dans un sens défavorable prévisible bien que non souhaité.
Nos professionnels sont inquiets.
La Martinique voit se fermer tous les hébergements, et rapatrier ses clients.
Cela nous conduit à quelques observations :
-
- Ce ne sont pas des touristes, qui sont porteurs de la contamination, mais essentiellement
des activités festives ;
- Concernant les touristes, il n’est pour s’en convaincre que d’examiner le très faible nombre
de passagers aériens en arrivé (hors affinitaires), et le taux d’occupation des hébergements
Hôteliers.
- Il est bien moins aisé de contrôler l’ensemble des meublés de tourisme, qui représente
quatre fois plus de lits que les hébergements hôteliers professionnels.
- Fermer des hébergements peut se comprendre, à titre de protection des structures
publiques de soins, lorsque ces hébergements sont occupés par des résidents non
territoriaux, afin d’éviter qu’ils soient contaminés et qu’ils viennent pénaliser un système
de soins qui est déjà à la peine.
- Cependant cela ne se comprend pas lorsque ses hébergements sont occupés par des
résidents, car qu’un guadeloupéen soit dans son logement à Basse-Terre, ou dans une
chambre avec cuisinette au Gosier ou à Sainte-Anne, nous ne voyons pas ce qui pourrait
motiver son renvoi ?
•
- Cela fait des mois que l’UMIH Guadeloupe ne cesse de dire, que si les meublés de tourisme
facilitent une meilleure dispersion des visiteurs sur le territoire, ils constituent cependant
un risque majeur pour la survie des entreprises les plus porteuses d’emploi. Pourquoi ?
Parce qu’ils ne sont pas soumis aux mêmes règles fiscales, sociales, comptables, que les
hébergements professionnels. Ils ne collectent pas la TVA, ne payent ni CFE, ni CVAE. Ils
n’ont pas les obligations comptables et fiscales auxquelles sont soumis les hébergements
professionnels hôteliers. Alors qu’ils représentent quatre fois plus de lits que l’hôtellerie, ils
ne collectent même pas 2 % du montant global annuel de la taxe de séjour, et sont très peu
porteurs d’emplois. Ils ont parfois de nombreuses chambres détenant un téléviseur, et
pourtant ils ne payent la contribution à l’audiovisuel public (CAP) que pour un seul
téléviseur, alors que les hébergements professionnels, même vidés de leurs clients,
s’acquittent de la redevance pour tous les téléviseurs détenus. Ils payent très peu de taxes
foncières bâties et non bâties, car ils ne nécessitent pas un foncier important comme les
hôtels avec piscine, jardins et espaces de loisirs. Bref, les meublés de tourisme ne sont pas
porteurs d’emplois, et contribuent très peu aux recettes fiscales de la société, y compris au
titre de l’Impôt sur le revenu. Ils bénéficient donc de particularités avantageuses source de
concurrence déloyale autorisée par la réglementation en vigueur. Nous avons maintes fois
posé la question suivante :
o Le législateur préfère-t-il soutenir le revenu des ménages les plus aisés qui ont pu
investir dans des gîtes, et qui sont des électeurs, ou bien
o Le législateur préfère-t-il soutenir une économie transparente et l’emploi ?
Vous comprendrez que cette question est fondamentale pour le devenir des économies
touristiques de notre pays, et particulièrement dans les Outre-mer qui connaissent un fort taux de
chômage.
La question principale, selon nous, ne consiste pas à chercher à taxer les intermédiaires
commerciaux (AirBnb, last minute, booking, etc …) mais à rétablir les conditions d’une saine
concurrence pour que tous les hébergements, quels qu’ils soient, puissent se concurrencer
sainement.
Jusqu’à présent, nos réflexions n’ont rencontré aucun écho …
Actuellement, la rumeur nous rapporte que les seuls hébergements pleins seraient les meublés de
tourisme avec une forte propension à des réunions festives …
En balance de ces activités festives favorisant des reprises épidémiques, doit-on pénaliser tous
ceux, qui respectueux de la règle de distanciation, veulent travailler ?
Est-il raisonnable de ne pas distinguer les clients externes (étranger ou de la métropole) des
clients internes, c’est-à-dire du résident guadeloupéen, particulièrement lorsque ces résidents
guadeloupéens prennent leurs vacances dans une location meublée ou un hôtel équipé de cuisine
ou de kitchenette ? quelle différence y-a-t-il entre être dans son appartement à Pointe-à-Pitre ou
dans un appartement chez PIERRE et VACANCE à Sainte-Anne ?
Arrêter les économies, en particulier des hébergements, est source d’inquiétudes justifiées sur la
reprise future des activités.
Si les pouvoirs publics prennent une décision de fermeture administrative, cela devrait
conduire à la mise en place d’une indemnisation sur la base du chiffre d’affaires de 2019 ou à
défaut permettre de se séparer économiquement du personnel.
Fermer administrativement les établissements, sans annoncer simultanément comment seront
gérés les conséquences pour les personnels, serait-il une attitude responsable ?
Ne faudrait-il pas envisager, dans le cadre de la loi de finances pour 2022, le dépôt
d’amendements sur un certain nombre de ces points ?
Les mesures que nous avons déjà qualifiées de « tricotage » avec PGE, chômage partiel, fonds de
solidarité et autres mesures, ont été mise en place dans une perspective de crise envisagée pour 3
mois.
Or aujourd’hui, nous en sommes à 17 mois.
Face à cette réalité, il apparait impératif d’adapter les mesures actuelles à la situation qui perdure.
À notre avis il n’y a que trois choix :
• 1ère alternative : Persévérer et ne rien changer tout en ayant bien conscience que
toute restriction des mesures économiques et sociales actuelles pourra avoir des
conséquences regrettables,
• 2ème alternative : Revenir aux fondamentaux de l’économie : le bilan et le compte de
résultat. En conséquence substituer aux mesures actuelles, en particulier pour les
Outre-mer, une indemnisation des pertes d’exploitation à une hauteur permettant la
survie des entreprises et de leurs emplois,
• 3ème alternative : Permettre aux entreprises de suspendre les contrats de travail pour
les salariés qu’elles souhaitent, et que ces salariés au contrat suspendu soient pris en
charge par les ASSEDIC jusqu’à la remise en vigueur des contrats de travail suspendus
lors du redémarrage de l’activité.
Si la deuxième alternative n’est pas prise en compte, suppression de tous les impôts de
production (c’est-à-dire ceux qui sont payés même si l’entreprise perd de l’argent) pendant
cette période de crise, et de tous les coûts fixes liés à des abonnements (eau, électricité,
téléphone) les consommations étant bien sûr payées.
En parallèle, préparer les conditions d’un redémarrage correct des exploitations des
hébergements, c’est-à-dire mettre en place des financements ad hoc pour rénover les
établissements qui ont souffert d’un défaut d’entretien ou de valorisation, pendant les mois
de crise. Une remise à niveau sera bien entendu nécessaire.
Il est probable que les entreprises ne pourront pas solliciter leur banque, car les banques
refuseront de prêter à des Entreprises déjà endettées. Ne serait-il pas possible d’envisager
dans le cadre de la loi de finances pour 2022 un nouveau dispositif de PGEIR (PGE des
investissements rénovation) réservé aux les entreprises du secteur S1 et S1 bis des Outremer,
disposant de salariés (y compris avec contrat suspendu) et enregistrés au Régis du
commerce et des sociétés, visant à financer exclusivement des travaux de rénovation sans
aucune condition administrative du type de la détention d’un classement administratif
facultatif des établissements, mais avec la condition que les établissements bénéficiaires
puisse justifier de l’emploi d’au moins un salarié équivalent temps plein (ETP) en CDI au
moment de leur demande de prêt et que les établissements soient enregistrés au registre
du commerce et des sociétés ?
Observons que parallèlement à liquidation judiciaire de la société Hôtelière du Salako à
gosier (270 chambres), on assiste actuellement, et le pouvoir ne peut l’ignorer, à la vente à
la découpe, d’un certain nombre d’établissements hôteliers, ce qui n’est que la conséquence
d’un traitement juridique, fiscal, social et réglementaire en la défaveur des établissements
professionnels porteurs d’emplois directs. Les effets négatifs de ce désengagement hôtelier
seront inéluctablement des pertes d’emplois, et une mise sur le marché de meublés
touristiques supplémentaires qui viendront encore aggraver la situation de concurrence.
Nous devons attirer également l’attention sur des inquiétudes grandissantes de salariés des
industries touristiques. Ces salariés craignent, non seulement d’être licenciés, mais
redoutent également que les conditions de leur indemnisation future (en conséquence de
leur licenciement potentiel), soient considérablement amoindries du fait de la baisse de
leur rémunération durant la période de la crise sanitaire. Notamment en raison de la
diminution des temps de travail des salariés, ou de la disparition des primes d’objectifs ou
de rémunération d’intéressement. Ne serait-il pas souhaitable que ces inquiétudes soit
dissipées rapidement, et qu’un amendement gouvernemental (dans le cadre d’une loi de
finances en cours de préparation ou de discussion au parlement) soit adopté en faveur des
salariés des outre-mer liés aux industries touristiques afin que les conditions de la prise
en charge de leur indemnisation, par les ASSEDIC exclusivement (les autres
indemnisations payables par les entreprises déjà affaiblies par la crise ne sauraient déroger
au régime habituel) prennent en compte exceptionnellement, et exclusivement, leurs
rémunérations antérieures au mois de mars 2020 ?
En dernier lieu la part d’attribution aux Outre-mer des aides directes ou indirectes consenties par
les autorités européennes et françaises ne semble pas avoir été discutée ou identifiée via une
communication large auprès des intéressés, dont les professionnels. Nous évoquons là,
notamment, le plan d’aide 30,5 milliards d’euros visant à favoriser la production d’électricité
d’origine renouvelable (solaire, éolien, géothermie, marémotrice ou houlomotrice). Une part
significative de ces fonds devrait être accordé aux Outre-mer. Mais aussi sur le plan de relance de
l’union européenne annoncé en juillet 2020 prévu à hauteur de 750 milliards d’euros : quelle sera
la part attribuée aux Outre-mer, et à la Guadeloupe en particulier, pour financer des
investissements structurants autour de la mobilité douce, notamment le développement d’espaces
piétons dans les coeurs de ville, et des pistes cyclables dans les zones rurales ?
En écho au RAPPORT D’INFORMATION déposé par la COMMISSION DES AFFAIRES
EUROPÉENNES sur l’avenir de la politique industrielle européenne, présenté par MM. Patrice
ANATO et Michel HERBILLON, Députés français membre de l’Assemblée nationale, sur la
nécessité d’une politique industrielle plus stratégique et plus volontariste (https://www.assembleenationale.
fr/dyn/15/rapports/due/l15b4025_rapport-information), il apparaît que nous rencontrons un
grave problème de gouvernance des industries touristiques dans les régions, sujet qui nécessiterait
une réflexion suivie d’une action majeure et rapide. Les structures diverses intervenant dans la
gouvernance des industries touristiques ne sont pas articulées, ont des objectifs redondants,
disposent de statuts excluant la possibilité réelle d’expression concrète et efficace des professionnels,
et ne disposent ni d’objectifs, ni de résultats publiés, quantifiés en termes de chiffre d’affaires et
d’emplois, ni d’organes de contrôle compétents. Il n’y a pas, d’outils à la disposition de ces
gouvernances, permettant une connaissance des activités réelles comme des ressources.
Relativement au sujet des ressources associées à la mise oeuvre d’une politique des industries
touristiques, plus stratégique et plus volontariste, il serait souhaitable d’intégrer dans nos
réflexions le sujet de la « taxe carbone » qui risque d’affecter gravement les industries touristiques
des Outre-mer, dont le cordon ombilical avec la métropole est essentiellement aérien et maritime.
L’emploi des ressources dégagées par la future taxe carbone doit être anticipé avant toute adoption de
cette taxe : quelle est la part de la taxe carbone, définie par une disposition exclusive du code du
tourisme, qui devra être « restituée » aux industries touristiques des Outre-mer, après la suppression
de la taxe insuffisante, archaïque et inégalitaire, de non-domiciliation (dénommée improprement taxe
de séjour, tous les « domiciliés » étant évidemment en situation de séjour permanent, sans contribuer
à cette taxe).
La mesure sociale en faveur des salariés qui seraient licenciés, et dont l’adoption, si elle devait être prise en
compte, devrait se faire le plus tôt possible pendant les discussions parlementaires de septembre 2021.
Ci-après, pour rappel, l’introduction relative aux dispositions mises à la discussion parlementaire lors du vote du
projet de loi de finances rectificative nº 4215 pour 2021.
Il apparaîtra évident à tous que, pour les Outre-mer, le caractère de la perspective de la sortie de crise évoquée ainsi
par le gouvernement est totalement obsolète pour les Outre-mer : "En deuxième lieu, le PLFR permet d’ouvrir sur
ces dispositifs, au-delà du décret d’avance, à hauteur de 3,6 Md€ sur le fonds de solidarité et 2,2 Md€ sur l’activité
partielle, tout en organisant la sortie progressive des aides. » … "A compter de juin, il sera recentré sur les
entreprises des secteurs les plus affectés (S1 et S1bis), avec une diminution progressive de l’aide apportée : celle-ci
correspondra désormais pour les entreprises en activité, en juin, à 40 % de la perte de chiffre d’affaires, plafonnée
à 20 % du chiffre d’affaires de référence, ces paramètres passant respectivement à 30 % et 15 % en juillet, puis 20
% et 10 % en août avant de s’éteindre en septembre."
Observation : Ce texte ne tient pas compte du fonctionnement en contre saison des Outre-mer alors que l’hexagone
sera lui en haute saison.
"Exposé général des motifs
Alors que s’affermit la perspective de sortie de la crise sanitaire, le présent projet de loi de finances rectificative
(PLFR) pour 2021 vise tout d’abord à assurer le financement des dispositifs d’urgence, fortement sollicités, au-delà
de ce qui a été mis en oeuvre dans le cadre du décret d’avance du 19 mai 2021, jusqu’à leur extinction programmée
à la fin de l’été, par des ouvertures d’un montant total de 9,8 Md€ sur la mission « Plan d’urgence face à la crise
sanitaire » auxquelles s’ajoutent 4,2 Md€ sur la mission « Plan de relance » pour l’activité partielle de longue
durée.
Le présent texte accompagne également la mise en oeuvre du plan de relance engagé à l’été 2020, à travers la mise
en oeuvre de redéploiements de crédits entre programmes de la mission « Plan de relance » afin d’en accélérer le
déploiement à enveloppe totale inchangée.
Ce PLFR assure enfin, dans le cadre du budget « ordinaire » (hors urgence et relance) et par des mesures ciblées,
un soutien aux entreprises et aux collectivités pendant la période de transition vers la sortie de crise, un
accompagnement de la réouverture au public dans les secteurs du sport et de la culture, des mesures en faveur de la
jeunesse, ainsi qu’un soutien à certains publics particulièrement fragiles, pour un montant total d’ouvertures de 1,5
Md€, gagés par des annulations de crédits à même hauteur.
I. Ce budget rectificatif assure le financement des dispositifs d’urgence dans le cadre de leur extinction progressive
à l’été 2021.
Le PLFR n°1 tire tout d’abord les conséquences de la troisième vague de la Covid-19 et du maintien de mesures
administratives de restriction d’activité tout au long du premier semestre 2021.
En premier lieu, il ratifie les modifications apportées à la LFI par le décret d’avance du 19 mai 2021, qui a ouvert
6,7 Md€ et 0,5 Md€ respectivement sur les programmes « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la
crise sanitaire » et « Prise en charge du chômage partiel et financement des aides d'urgence aux employeurs et aux
actifs précaires à la suite de la crise sanitaire », gagées par des annulations à hauteur de 7,2 Md€ sur le
programme « Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire
», au sein de la mission « Plan d’urgence face à la crise sanitaire ».
En deuxième lieu, le PLFR permet d’ouvrir sur ces dispositifs, au-delà du décret d’avance, à hauteur de 3,6 Md€
sur le fonds de solidarité et 2,2 Md€ sur l’activité partielle, tout en organisant la sortie progressive des aides.
Le PLFR accompagne ainsi l’extinction progressive du fonds de solidarité avec le double objectif d’encourager la
reprise d’activité et de maintenir un soutien public pour les entreprises qui restent fortement affectées. En mai, mois
de réouverture encore sous contrainte, il demeure ouvert à toutes les entreprises aux mêmes conditions qu’en avril.
A compter de juin, il sera recentré sur les entreprises des secteurs les plus affectés (S1 et S1bis), avec une
diminution progressive de l’aide apportée : celle-ci correspondra désormais en juin à 40 % de la perte de chiffre
d’affaires, plafonnée à 20 % du chiffre d’affaires de référence, ces paramètres passant respectivement à 30 % et 15
% en juillet, puis 20 % et 10 % en août avant de s’éteindre en septembre.
Afin de soutenir la reprise, les entreprises pourront bénéficier du fonds dès qu’elles justifieront d’une perte de 10%
de perte de chiffre d’affaires, au lieu de 50% de perte de CA les mois précédents.
Par ailleurs, le Gouvernement s’engage pour accompagner le secteur culturel dans le cadre de la réouverture des
lieux culturels. Les crédits sur le programme « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise
sanitaire » permettront ainsi également de financer 150 M€ de mesures au bénéfice du ministère de la culture,
notamment les pertes de ressources liées aux mesures de jauge qui sont mises en places : 80 M€ pour les aides aux
entreprises du secteur du cinéma, près de 40 M€ pour le spectacle vivant musical, 15 M€ pour les théâtres privés, et
15 M€ pour le spectacle subventionné.
S’agissant de l’activité partielle, le PLFR permet d’assurer le financement de l’activité partielle, notamment son
régime d’urgence, dont les taux majorés, définis par décret, seront maintenus, dans certaines situations, jusqu’à
fin août.
Enfin, le PLFR met en oeuvre le principe de compensation à la sécurité sociale des moindres recettes liées aux
exonérations de cotisations, en ouvrant 4 Md€ sur le programme « Compensation à la sécurité sociale des
allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire ». Ces crédits doivent
permettre de couvrir les restes à payer au titre de 2020 et les paiements à venir pour 2021, notamment la
prolongation pour trois mois du dispositif d’aide au paiement des cotisations sociales pour les secteurs les plus
affectés, afin de soutenir l’emploi en phase de rebond.
II. Le PLFR complète également les mesures de soutien aux entreprises et aux collectivités territoriales dans le
contexte de sortie de crise.
1. Le renforcement des dispositifs de soutien en prêts et fonds propres pour les entreprises fragilisées par la crise.
Le PLFR prévoit une ouverture de 2 Md€ sur un nouveau programme du budget général qui permettra
d’alimenter le compte d’affectation spéciale « Participations Financières de l’État » (CAS PFE), et d’assurer le
financement de dépenses imprévues au cours de l’exercice 2021, pour mener des opérations
patrimoniales relatives aux participations financières de l’État qui ne sont pas liées directement aux effets de la
crise sanitaire. En effet, les conditions de marché n’ont pas permis à ce stade de l’exercice de procéder à
des cessions de participations suffisantes pour disposer sur le compte d’un solde permettant de couvrir l’ensemble
des besoins identifiés pour l’année. Cette ouverture sera portée par un nouveau programme dédié et temporaire, au
sein de la mission « Économie », hors norme de dépense, en cohérence avec le traitement retenu pour les dépenses
de crise et de relance.
Le PLFR prévoit également la mise en oeuvre du « fonds de transition » pour les entreprises, doté au total de 3
Md€, qui a pour objectif de renforcer le haut de bilan d’entreprises dont la solvabilité est dégradée par le
concours de l’État apporté en quasi-fonds propres. Pour ce faire, le PLFR procède à une ouverture de crédits de
600 M€ sur le programme « Prêts pour le développement économique et social », en complément des moyens
existants.
Enfin, le PLFR propose la prolongation de la date limite d’octroi de prêts garantis par l’État du 30 juin au 31
décembre 2021, rendue possible par la prolongation de l’assouplissement temporaire de l’encadrement
communautaire des aides d’État. La poursuite de cet outil central de réponse à l’urgence économique, ayant déjà
bénéficié pour plus de 135 milliards d’euros à 650 000 entreprises et professionnels, est nécessaire pour
accompagner la sortie progressive de la situation d’urgence sanitaire et, en parallèle, la sortie progressive des
soutiens subventionnels. Ces financements restent pertinents dans le cadre de la reprise d’activité de certains
secteurs, qui se traduit par un creusement du besoin en fonds de roulement et partant du besoin de trésorerie à
l’amorce de la reprise."
En vous remerciant de votre attention,
Veuillez croire Monsieur le Préfet, à notre profond respect.
Le Président,
Nicolas VION.
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