COMMUNIQUE DE PRESSE

Toutes destinations confondues, les ventes de voyages réalisées par les agences offline et online

plongent de 57% en décembre 2021, versus décembre 2019, selon le baromètre Orchestra pour L’Écho

touristique.

Cette tendance traduit une diminution notable par rapport aux mois de novembre (-23% vs novembre

2019) et d’octobre 2021 (-17% vs octobre 2019). Elle est d’ailleurs supérieure à la diminution observée

lors de la période estivale. En juillet comme en août, le recul des ventes atteignait environ 30%. Au

regard de la baisse actuelle d’activité, les mesures financières compensatoires annoncées par le

gouvernement, sont urgentes et vitales si elles deviennent bien adaptées aux réalités des entreprises,

et n’en excluent pas une grande majorité…

Dans le Top 20 destinations touristiques de décembre 2021 publié par l’Écho Touristique, l’évolution

VA (n/(n-2) place la Martinique en 19 ème position à -76 % et la Guadeloupe en 20 ème position à -73

%. L’évolution du panier moyen est respectivement de -13 % pour la Martinique et de -9 % pour la

Guadeloupe.

L’aéroport Pôle Caraïbes Guadeloupe annonçait à fin septembre 2021 un trafic passagers aérien annuel

cumulé en retrait de près de 55 % par rapport à 2019 et de près de – 15 % par rapport à 2020. Au cumul,

862 496 passagers sont passés par l’aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes depuis janvier 2021, contre

999 116 en 2020 et 1 870 303 en 2019 à la même période, soit une baisse de plus de 1 000 000 passagers

par rapport à 2019 (et 140 000 par rapport à 2020). Avec un trafic en retrait de près de 55% par rapport

à 2019

Nous n’avons pas encore connaissance des résultats réels de l’aéroport Pôle Caraïbe Guadeloupe au

31/12/2021. Mais actuellement :

- Les USA recommandent à leurs ressortissants d’éviter la destination France et les Antilles

Françaises,

- Le nombre de compagnies aériennes desservant les destinations Antilles Françaises a chuté

considérablement,

- La Compagnie aérienne « Air Belgium » délaisse Martinique et Guadeloupe au profit de la

République Dominicaine,

- L’image de notre destination est loin d’être à son firmament dans l’hexagone qui représentait 80 %

de nos visiteurs en 2019, avant la crise sanitaire,

- Par ailleurs, le tourisme de proximité est très limité dans les Antilles car aucun voyageur n’y arrive

en train, en voiture ou à vélo.


- Si l’on ajoute à cela notre fonctionnement en contre saison et une haute saison 2021-2022 très

fortement compromise malgré une activité de fin d’année 2021 qui est trompeuse pour ceux qui

croient qu’une hirondelle fait le printemps, et que la semaine du Nouvel An pourrait durer 365 jours.

- The last, but not the least :

§ Le gouvernement a décrété l'état d'urgence sanitaire en Guadeloupe, Guyane, à Mayotte, Saint-

Martin et Saint-Barthélemy, territoires d'Outre-mer où "sous l'effet du variant Omicron, la

circulation de la Covid-19 connaît une augmentation considérable", selon un décret présenté

mercredi 5 janvier en Conseil des ministres.

§ La Réunion et la Martinique étaient déjà placées en état d'urgence sanitaire depuis le 27

décembre2021.

§ La déclaration de l'état d'urgence sanitaire autorise notamment le Premier ministre à recourir au

confinement ou au couvre-feu si la situation l'exige.

Il y a donc quelques raisons étayées, économiques, sanitaires et sociales, de craindre une année 2022

encore très difficile pour les industries touristiques, particulièrement en Outre-mer qui doivent être

considérées et traitées au regard de ces particularités spécifiques.

Les mesures fiscales compensatoires aux préjudices causés par les multiples facettes de la situation

sanitaire et ses mesures administratives satellites ne peuvent être une simple duplication de celles mise

en place dans l’hexagone, et les professionnels des industries touristiques attendent qu’il soit procéder

à des ajustements sans tarder.

Le 3 janvier 2022, lors d’une réunion de crise organisée par :

o Monsieur le ministre de l’économie, des finances et de la relance, Bruno LEMAIRE,

o Mme Élizabeth borne, ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion,

o Monsieur Jean-Baptiste LEMOYNE ministre délégué chargé du tourisme, des Français de

l’étranger, de la francophonie et des petites et moyennes entreprises,

Plusieurs mesures d’accompagnement susceptibles de venir en aide aux entreprises des secteurs S1 et

S1bis (hôtels, cafés, restaurants, et traiteurs) ont été annoncées :

- Ouverture du dispositif de l’aide dite « coûts fixes » pour décembre 2021 et janvier 2022 pour les

entreprises connaissant une baisse de leur chiffre d’affaires au moins égal à 50 %, par rapport au

même mois de 2019.

Ce dispositif permet de compenser 90 % des pertes d’exploitation, pour les entreprises de moins de 50

salariés, ayant un EBE négatif.

- Accélération du traitement des dossiers « coûts fixes » pour les demandes d’application du

dispositif lorsque le montant attendu est inférieur à 50.000 €, par augmentation de 50 % des

effectifs des équipes chargées du traitement des dossiers.

- Élargissement du dispositif de l’activité partielle sans reste à charge et mise en oeuvre

d’exonération de charges de sécurité sociale pour les entreprises subissent une perte de chiffre

d’affaires au moins égal à 65 % ou connaissant une baisse d’activité du fait des mesures sanitaires

mise en oeuvre.

-

- Situation des PGE qui pourrait évoluer très prochainement

Certaines mesures vont dans le bon sens, comme l’annonce d’adapter les modalités de remboursement

et d’échéancier des PGE aux réalités vécues par les entreprises des industries touristiques.

Certaines autres mesures rejoignent en partie les demandes exprimées par l’UMIH 971 dès mars 2020

où nous exprimions que les fondamentaux économiques de l’entreprise reposaient sur le bilan et le

compte de résultat.


Et qu’en conséquence il fallait mettre en place une compensation des pertes d’exploitation en lieu et

place des mesures complexes continuellement réajustées dans le temps depuis mars 2020.

Peu à peu, les pertes d’exploitation sont envisagées par l’État, mais actuellement de façon restrictive,

sous des conditions déraisonnables d’une perte de CA d’au moins 80 % jusqu’à hier, abaissée à 65 %

aujourd’hui, et sous réserve d’un EBE négatif. Cela n’est pas acceptable, car ces restrictions annulent

en réalité la mesure annoncée. Comment une entreprise qui perd 80 % de son CA peut-elle assumer

ses charges dont celles salariales et maintenir ses emplois ?

Une entreprise qui perdait 80 % de son CA était moribonde et chercher à la sauver était bien tardif.

De telles annonces, c’est comme jeter une bouée de sauvetage à quelqu’un qui se noie, qui a la tête

sous l’eau, et dont seule une main dépasserait de la surface ! À défaut de nouveaux réajustements, ce

serait de la poudre de perlimpinpin pour tromper son monde.

Nous nous associons à l’appréciation porté par Monsieur Jean-Pierre Mas Président des entreprises du

voyage (ETV) qui estime, tout comme l’UMIH nationale que ces mesures sont insuffisantes et doivent

être améliorées.

En effet

Nous demandons :

- Que l’accès à l’activité partielle, sans reste à charge, et que les exonérations de charges de sécurité

sociale soit assuré à l’ensemble des entreprises du secteur des entreprises du voyage, des hôtels,

cafés, restaurants gravement impactés également par l’interdiction de consommer debout, au bar

de leurs établissements, par l’interdiction d’organiser des réceptions debout, par l’obligation de

justifier d’un pass sanitaire ou vaccinal pour accéder aux établissements, et par l’obligation faite

aux entreprises de recourir au télétravail.

- Que l’éligibilité à l’aide à coût fixe soit ramenée de 50 % à 30 % de la perte de chiffre d’affaires

pour les entreprises du secteur CHR,

- Que le montant de l’indemnisation soit porté de 90 % à 100 % de l’excédent brut d’exploitation

négatif (EBE) pour les entreprises occupant moins de 50 salariés.

Le 1er mars 2022,

Le Président de l’UMIH 971

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