Lettre Ouverte à Mesdames et Messieurs Les Membres du CESER Guadeloupe



Fédération des Associations des Professionnels de l’Hébergement Et du Tourisme



Objet : Précisions relatives à la Plénière du CESER Guadeloupe en date du 04/03/2021

 

Chers Collègues,

 

Lors de la plénière ci-dessus, nous avons eu à adopter le compte rendu de la séance élective du 26 janvier 2021. 

 

À cet effet je suis intervenu oralement, pour informer, que préalablement à la séance élective, j’avais adressé des écrits (courriels & lettre R+AR parvenue avant le déroulé de la séance) concernant la plénière élective et que je souhaitais qu’il en soit donné acte dans le compte-rendu qui se doit de refléter sans exclusive tous les faits se rapportant à la séance.

 

Le courrier Recommandé + AR n° 1A 113 690 6548 7 en date du 12/01/2021 précisait que je ne pouvais pas être présent à la plénière élective du CESER Guadeloupe du 26 janvier 2021, qui devait procéder pour la troisième fois consécutive de la mandature actuelle (18/01/2018 – 25/04/2019 – 26/01/2021), à l’élection du président et du bureau.

 

Je ne pouvais pas être présent, pour un motif impérieux, avéréet justifié, et j’avais d’ailleurs transmis à cette fin, un certificat médical en date du 10 décembre 2020, donc préalable au jugement du Tribunal Administratif de Basse-Terre que je ne pouvais pas connaitre, annulant le 15/12/2020 les élections antérieures en date du 25 avril 2019.

 

Ensuite j’ai adressé dès le 16/01/2021 divers courriers à la cellule administrative du CESER, pour demander l’accès à la plénière par visioconférence, et la mise en place d’un moyen dématérialisé de vote pour les absents, comme cela s’est déjà passé en 2020, dans certaines instances dépendant de la RÉGION GUADELOUPE. 

 

Après divers échanges écrits, avec la RÉGION GUADELOUPE (DGS & Services Juridiques), il m’a été répondu qu’il n’était pas prévu au règlement intérieur (RI) du CESER qu’une Plénière puisse se tenir par visioconférence, alors que l’année 2020 n’a pas été avare en réunions CESER Guadeloupe par ce moyen, et que le CESE national transmets en direct par visioconférence ses plénières depuis 2012 (voir site du CESE). 


D’autre part, le service juridique de la Région a précisé, s'agissant de la visioconférence, qu'elle était facultative et qu'au regard des enjeux et de la nature de la séance, il était préférable de privilégier le présentiel afin de réduire les risques de contestation sur le déroulement des opérations. ( ???).

 

Je me suis interrogé si le présentiel était porteur de plus de sécurité, alors qu’il avait donné lieu par deux fois motifs à contestations juridiques et à annulation des élections ? Était-ce bien pertinent ?

 

Monsieur le préfet interrogé par mes soins le 17/01/2021, a pris ses responsabilités dans le cadre du contrôle de la légalité, en confirmant le 22/01/2021 la non mise en place d’un moyen dématérialisé de vote pour l’élection du président et de son bureau, se référant à :

 

Ø  L'article 1er de l'ordonnance n° 2020-1507 du 2 décembre 2020, adaptant le droit applicable au fonctionnement des établissements publics et des instances collégiales administratives pendant l’état d’urgence sanitaire

 

Ø  l'article 2 de l'ordonnance du 2 décembre 2020 qui prévoit que : "Les dirigeants des organismes, autorités et instances mentionnés à l'article 1er dont le mandat arrive à échéance avant la date mentionnée à cet article continuent d'exercer leur fonction, nonobstant toute limite d'âge ou interdiction de mandats successifs, jusqu'à la désignation des nouveaux dirigeants et au plus tard jusqu'au 30 avril 2021, lorsque cette désignation implique de procéder à une élection qui ne peut se dérouler selon un mode dématérialisé."

 

J’ai pris acte de cette position.

 

Personne ne pourra prétendre qu’en tant que Doyen d’âge et Citoyen, loin de rester passif, j’ai pris toutes mes responsabilités et que j’ai fait le nécessaire pour alerter autant que nécessaire sur les mesures de transparence électives qu’il me semblait utiles de respecter en favorisant l’expression du plus grand nombre de membres.

 

Cela étant, rien n’interdisait, en parallèle à l’organisation choisie en présentiel, de mettre en place une visioconférence, pour permettre en toute transparence aux absents physiquement, de suivre le déroulé de la séance et des élections comme cela se fait au CESE. C’est un premier point. 

 

Notre Président, m’a téléphoné la veille de la plénière, le 03/03/2021et nous nous sommes entretenus de ces sujets. Il m’a dit qu’il allait voir s’il était possible de mettre en place une visioconférence permettant de suivre les débats ... Cependant rien n’a été mis en place.

 

Par mesure de précaution, j’ai cependant fait savoir en date du 21/01/2021 à la cellule administrative du CESER, (et le Président a eu copie de l’information puisqu’il reste en fonction jusqu’à l’élection du nouveau Président), par lettre Recommandée avec Accusé de Réception (LR +AR), doublée d’un courriel, que j’étais candidat à une fonction élective au bureau (sans préciser pour quel poste, car l’important n’est pas le poste peu significatif dans la conduite de nos travaux, mais c’est de pouvoir travailler en amont au bureau qui sollicite ensuite la plénière pour avis). J’ai par cette candidature, exprimé sans ambiguïté, ma ferme intention de participer en amont au travail collectif, sauf si l’assemblée venait à considérer que la génération des aînés à laquelle j’appartiens, n’a plus rien à dire, n’a plus rien à apporter, n’a plus d’expérience à raconter, actualisables pour le 21 ème siècle, que les erreurs commises hier ne sont pas à débattre ensemble pour que les nouvelles générations évitent de les reproduire ?

 

Le fait que je ne sois pas élu au bureau est en soi-même anecdotique : 

o   D’une part compte tenu de mon âge (81 ans), si l’assemblée estime que les gens de ma génération et ses ainés n’ont plus rien à apporter à la génération actuelle, et qu’au bureau je ne serai qu’un figurant improductif, et 

o   D’autre part parce que dans d’autres instances au plan national je peux m’exprimer pour participer (gracieusement) à la défense matérielle et morale de mes mandants avec la recherche et la préoccupation constante d’œuvrer pour une société qui réponde mieux aux aspirations du plus grand nombre.

o   Cependant, le fait que je n’ai pu, ni voter, ni me présenter, devrait me semble-t-il interpeller le processus démocratique…

 

Il m’apparaissait que le fait qu'un membre, absent en présentiel pour motif impérieux, ne puisse faire acte de candidature pour une élection au bureau, était susceptible d’apparaître comme une atteinte grave à la légalité.

 

 Et qu’il y avait lieu d’être très vigilant quant au respect du processus électoral déjà sanctionné par le Tribunal Administratif, après qu’il ait été présenté illégalement à l’assemblée pour approbation groupée, le 18 janvier 2018, une liste de membres pour le bureau, au lieu de laisser le Doyen d’âge officier, et solliciter les candidatures, afin de procéder régulièrement au vote. 

 

Ce fut une erreur reconnue et sanctionnée par le Tribunal Administratif. 

Je ne souhaitais pas que cela puisse se reproduire.

 

Je rappelle ces faits réels sans passion, « ces faits têtus qui se vengent, disait Lénine, lorsqu’on les ignore ».

 

Lorsque j’ai demandé que soit relaté succinctement au Procès-Verbal, qu’un courrier se rapportant à la Plénière élective était parvenu incontestablement au CESER et dans les temps, faisant en particulier état de ma candidature à une fonction au bureau, cela a déclenché étonnamment, des réactions irrationnelles qui ont obligé le Président à faire aussitôt appel à ses pouvoirs de police pour arrêter les expressions en cours ...

 

Que serait-il advenu si, avant la Plénière, le Pdt n’avait pu être présent pour un motif de santé impérieux ? 

 

Aurions-nous refusé de prendre en considération sa candidature par écrit et de la proposer à l’assemblée ?

 

Alors pourquoi le Pdt n’a-t-il pas informé l’Assemblée de ma candidature, laissant à cette dernière l’entière liberté de s’exprimer ?

 

Je considère que ces comportements, assortis d’accusations sans fondement et fantasmagoriques ne sont pas acceptables et j’use de ma liberté d’expression par écrit puisqu’il apparait qu’il est difficile actuellement de s’exprimer paisiblement sans donner prise à des interprétations aussi fantaisistes qu’irrationnelles, le Président ayant exprimé sans retenue, semble-t-il à mon sujet, « qu’il ne laissera pas détruire le CESER et (sa) Guadeloupe », appropriation o combien excessive et abusive selon moi. 

 

Quant à son appréciation que « d’aucuns auraient des intentions destructrices au CESER », il s’agit d’une affabulation que rien n’étaye (sauf à contester les décisions judiciaires ?), et qu’il est bien navrant d’entendre, avec l’insistance dont il fait preuve, à moins qu’il veuille bien les récuser aujourd’hui ? Je désapprouve fermement l’agitation renouvellée d’un hochet de la peur, plutôt que de pratiquer l’écoute dans le respect des autres, dans une volonté de rassemblement collectif pour un travail constructif et consensuel, dans un véritable creuset d’union.

 

Nous ne sommes pas réunis en séances pour entendre des plaintes et des regrets, et pour nous appeler à pleurer sur ceux qui se voudraient reconnus comme « persécutés » ou qui travaillent parfois jusqu’à une heure du matin (les pôvres) : ils peuvent avec bonheur s’imprégner du poème d’Arthur KIPLING, « Tu seras un Homme mon Fils ».

 

La victimisation est une posture des faibles pour justifier bien souvent des manquements afin d’éviter d’affronter les réalités.

 

J’ajoute que le 07/02/2021 j’interpellais par courrier le Président pour mentionner que des rumeurs, vraies ou fausses, me rapportaient, que suite au courrier que je lui avais adressé, en date du 01/02/2021 concernant les élections du bureau du CESER du 26 janvier 2021, certains membres du CESER prétendraient que j’aurais déposé un recours contre ces élections ?

 

Et j’ajoutais que, si de tels propos circulaient, ils étaient sans fondement, et évidemment totalement mensongers, et que ceux qui les laissaient prospérer étaient complices de désinformation dans l’intention de nuire.

 

J’ajoutais encore que, pour ma part, « je souhaite que nous soyons épargnés, par cette tendance à remettre en cause les institutions élues par leurs propres membres, car j’aspire à ce que soit donné une priorité à l’harmonie du groupe et au consensus comme c’est le devoir me semble-t-il, de chaque membre ».

 

Je n’ai pas eu de réponse de sa part.

 

Voici donc ce que je souhaite simplement apporter comme information à l’assemblée, pour qu’elle puisse juger paisiblement, suite au tumulte peu rationnel déclenché par une simple précision que j’ai demandé d’apporter au PV pour un fait lié à la séance élective, fait qui n’aurait jamais dû déclencher des passions dans une gestion sereine d’une assemblée soudée. 

Si j’ai pris le soin de m’adresser à vous, chers collègues, c’est que la tolérance est un principe non négociable, car c’est le creuset de la démocratie. 

 

Et la tolérance exige le respect de l’expression de tous les membres d’un ensemble lorsqu’ils se font dans le respect mutuel des uns et des autres.

 

Avec mes sentiments cordiaux et confraternels,

Nicolas Vion.









Tu seras un homme, mon fils

 

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie 
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, 
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties 
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour, 
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre, 
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour, 
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles 
Travesties par des gueux pour exciter des sots, 
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles 
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire, 
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois, 
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère, 
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître, 
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur, 
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître, 
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage, 
Si tu peux être brave et jamais imprudent, 
Si tu sais être bon, si tu sais être sage, 
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite 
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, 
Si tu peux conserver ton courage et ta tête 
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire 
Seront à tous jamais tes esclaves soumis, 
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire 
Tu seras un homme, mon fils.

 

Rudyard Kipling (1865 – 1936)

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